lundi 11 octobre 2010

Juraj Jakubisko

Je viens de voir un film extraordinaire, dont je parlerai bientôt. C'est Les oiseaux, les orphelins et les fous, de Juraj Jakubisko. C'est tchèque, ça date de 1969, c'est sanglant et absolument provocateur, c'est l'histoire d'un couple à trois, très joyeux et très triste à la fois.
Après, quand je pense à la façon dont Les chansons d'amour avaient été portées aux nues il y a trois ou quatre ans ou bien au foin qu'on fait sur le Xavier Dolan (que je n'ai pas vu, mais que je n'aime pas par principe, car c'est le genre de film auquel on adhère ou qu'on rejette - alors je l'ignore), ça me laisse songeur, mais je me dis qu'on a les reflets qu'on mérite. (A propos de Christophe Honoré, j'ai même entendu Jean-Marc Lalanne parler de Proust, et de Carrol Lewis pour Xavier Dolan.)
Je ne crois pas du tout en une conspiration Louis Garrel - je ne crois pas que Louis Garrel soit là derrière chaque journal à menacer les critiques de ne plus leur sucer la bite s'ils ne sucent pas la bite des films dans lesquels il joue. Mais quand même, chaque film dans lequel joue Louis Garrel est encensé. Alors c'est sans doute une pulsion grégaire : créer une idole commune, qui ne ressemble à personne, qui ne dit rien de son époque à part son apathie et le poids des générations passées (poids assez vague, en somme, mais c'est une manière aussi de laisser entendre que rien ni personne ne s'est réveillé).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Suggestion : c'est parc qu'ils aiment ce qu'il fait.