vendredi 19 décembre 2008

Fata Morgana - Werner Herzog



Trois hommes nous présentent trois animaux. Du plus beau (le jeune garçon qui trouve le temps long en brandissant son fennec face caméra), au plus comique (le plongeur en tenue de plongée, enlaçant sa tortue géante), en passant par le plus mystérieux (l’Allemand rongé par le soleil, blessé au bras – blessure sur laquelle se précipitent les mouches – tenant par le cou son varan à la langue habile). Pour Herzog, le mystère n’est pas la créature, mais celui qui l’observe. Le mystère est dans le lien des êtres entre eux, pas dans leur essence isolée.
Mettre en présence : des machines et du sable, un couple de musiciens et des paysages, un texte sur la création selon les Mayas et des vaches mortes. C'est alors une cosmogonie d'éléments très épars qui se fonde, et les éléments les plus triviaux sont traités sans plus d'ironie que les éléments déjà cosmiques en soi. Tout est sur le même plan. C'est la rencontre qui intéresse Herzog. Entre l'absurde et le sur-signifiant. Entre l'impression solennelle et l'anecdote. Fata Morgana manifeste une méfiance assez joyeuse envers toute forme de savoir.

1 commentaire:

Jacquie a dit…

Merci de votre interprétation, j'étais assez défaitiste à la sortie! Je donne ce lien sur mon blog.